Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 3.djvu/200

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Lorsque nous serons obligés de rendre compte des querelles, malheureusement trop fréquentes dans la république des lettres, et qui ne tendent qu’à l’avilir, ce sera toujours sans sortir de ce caractère de neutralité.


Ce plan, bien exécuté, aurait produit un recueil excellent ; malheureusement, il ne paraît pas avoir eu de suite. Je ne connais du Littérateur impartial qu’un volume (1760, in-12 de 400 pages) que l’auteur avait donné lui-même comme l’essai d’un nouveau journal. Il en promettait un pareil tous les mois, moyennant 30 et 36 livres, si cet essai était reçu favorablement du public, auquel il offrait des garanties bonnes à noter :


Pour la sûreté des fonds, toutes les souscriptions seront mises en dépôt chez M. de May, notaire, chez lequel on souscrira. Et si, par quelque événement, le journal venait à être interrompu avant la fin d’une année, on remettra, avec la plus grande exactitude, l’argent des souscriptions, ne retenant que le prix des volumes qu’on aurait déjà envoyés.



Le Conservateur, ou Collection de morceaux rares et d’ouvrages anciens et modernes, imprimés ou manuscrits, élagués, traduits et refaits en tout ou en partie, était ainsi annoncé par les auteurs dans les premières lignes de leur avant-propos  :


Il est un nombre infini de livres qui sont ignorés et qui ne méritent point de l’être. Il en est d’autres qu’on ne lit déjà plus