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consistance, il prit un privilége sous le nom d’un faiseur littéraire de cette époque, de Bastide.

Cette publication, qui commença en 1775, obtint tout d’abord un grand succès. On y donnait une analyse raisonnée de tous les romans, anciens et modernes, français ou traduits dans notre langue ; on joignait à cette analyse des anecdotes et des notices historiques et critiques concernant les auteurs ou leurs ouvrages, ainsi que les mœurs, les usages du temps, les circonstances particulières et relatives, et les personnages connus, déguisés ou emblématiques. Tous les romans y sont divisés en huit classes : la 1re comprend les romans grecs et latins ; la 2e, les romans de chevalerie ; la 3e, les romans historiques ; la 4e les romans d’amour ; la 5e, les romans de spiritualité, de morale et de politique ; la 6e, les romans satiriques, comiques et bourgeois ; la 7e, les nouvelles et contes, et la 8e, enfin, les romans merveilleux.

Le marquis de Paulmy fut habilement secondé dans la conduite de cette entreprise par le comte de Tressan. Leurs principaux collaborateurs furent Poinsinet de Sivry, Cardonne, Mayer, Coupé, Legrand d’Aussy, Couchu, Imbert, etc.

Il paraissait de la Bibliothèque des Romans, ou du moins il en devait paraître, 16 volumes par an, un cahier tous les quinze jours. La collection, qui va jusqu’en 1789, se compose de 112 vol. in-12.