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n’est redevable qu’à lui de l’aversion qu’il marque pour la flatterie, et ce dernier sentiment prouve assez bien que le premier n’est pas moins volontaire. Ses relations seront peut-être un jour une des meilleures sources de l’histoire de son temps. C’est aussi la seule gloire qu’il paraisse rechercher.

« Le Mercure n’est pas moins discret dans les siennes ; mais, comme elles ont moins de part à son dessein que les belles-lettres et les spectacles, l’étude principale de l’auteur est de recueillir des dissertations, des pièces de poésie, des épîtres en prose et en vers, et d’autres ouvrages fugitifs, qu’il sauve ainsi de l’obscurité dont ils seraient menacés par leur petitesse… L’histoire des spectacles et les extraits de la plupart des pièces qui se représentent sur les théâtres de Paris sont un article si curieux dans le Mercure qu’il est sûr, à ce seul titre, de plaire et d’être recherché dans tous les temps… L’article des livres nouveaux qui s’impriment dans le cours du mois est un service considérable qu’il rend à la république des lettres, et qu’il est fâcheux que personne n’ait pensé à lui rendre plus tôt. Celui des morts et des naissances a aussi son mérite ; et comme tout le monde ne s’arrête point à l’utilité, les énigmes, les logogriphes, etc., ne manquent pas non plus d’approbateurs.

» Il se trouve, après cette énumération, que le Mercure est un ouvrage universel. Quelle serait l’in-