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Les feuilles écrites en vue de la France n’étaient pas ce qu’on appelait des gazettes, c’est-à-dire des feuilles se bornant à l’énoncé des nouvelles, sans réflexions ni commentaires : elles auraient ainsi marché sur les brisées de la Gazette, et se seraient vu fermer l’entrée du royaume ; c’étaient des sortes de revues, des recueils périodiques plutôt que des journaux dans le sens actuel de ce mot. Quelques-unes étaient exclusivement politiques ; le plus grand nombre étaient à la fois politiques et littéraires ; quelques-unes s’occupaient plus de théories que de faits, la plupart se bornaient au récit plus ou moins développé des événements.

Cette forme du recueil était d’ailleurs une nécessité de l’époque : on n’avait alors ni les moyens d’information, ni les moyens d’exécution, ni les moyens de circulation, qui ont rendu possible la forme actuelle du journal, et ajoutons, qui lui ont donné sa force. Aux xviie et xviiie siècles, les journaux, à quelques exceptions près, ne paraissaient guère qu’une fois par mois ; les gazettes, les gazettes officielles surtout, avaient une périodicité plus fréquente. Ces dernières étaient assez généralement sur format in-4o ; presque tous les recueils sont in-12, quelques-uns seulement in-8o.

    cure français de Richer, où les événements sont racontés avec une certaine étendue, dans leur ordre chronologique. On range encore quelquefois parmi les journaux certaines compilations historiques, recueils de pièces détachées, qui affectaient dans leur publication une sorte de périodicité.