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article d’annonces et avis divers, qui comprendra tous les objets d’utilité et de curiosité générale…


Le Journal de Genève, sur lequel nous reviendrons bientôt, tint assez fidèlement les promesses de son prospectus, et on peut le consulter comme le résumé fidèle de toutes les gazettes et papiers publics de l’époque. Sa longue durée atteste suffisamment l’estime qu’en faisaient les contemporains ; il avait d’ailleurs sur les autres feuilles du même genre l’avantage de paraître trois fois par mois.


Cependant l’ambition de Panckoucke n’était pas satisfaite. En fondant le Journal de Genève, il s’était flatté de faire tomber celui de Bouillon et quelques autres qui l’offusquaient. N’y ayant pas réussi, il cherchait à se créer d’autres armes. Par acte du 4 octobre 1773, il acheta l’Avant-Coureur, une feuille industrielle et littéraire dont nous avons parlé, et, pour la rajeunir, il la transforma, ou, pour nous servir de ses expressions, il en joignit les droits à un Journal ou Gazette de Littérature, des Sciences et des Arts, dont il venait d’obtenir le privilége. Un an après il se rendit acquéreur du privilége d’un Journal de Politique, et il obtint la permission de le réunir à la Gazette de Littérature, pour en composer une seule et même feuille, sous le titre de : Journal de Politique et de Littérature, qui devait se publier à Paris sous la rubrique de Bruxelles,