Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/100

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80 1.u·1·é.nATun1z ITALIENNB des pastourelles frangaises; la, il chante les louanges do as Monna Vanna », Fresea rosa novella, LUCBDR PI‘iIDB.YOI‘B, ou celles d’une Mandetta, dont il s’éprit in Toulouse; ou bien encore il exhale ses plaintes lorsque, terrassé par la maladie, il crut mourir sans revoir sa patrie : Perch' i' non spero di tornsr giammaj, Ballatetts, in Toscana, Va' tu, leggera e piana, Dritta alla donna mia... Plus jeune de quelques années, Cino da Pistoia, issu de la noble famille des Sinibuldi (ou Sigisbuldi), fut un juriste reuommé, et le poéte le plus fécond, aprés Dante, du groupe auquel il appartient. Son an Canzoniere », il est vrai, ne contient pas que des poésies amoureuses, mais celles-ci y sont en majorité. Parmi les dames qu’il a chantées, Selvaggia est celle qui lui a inspiré ses vers les plus célébres; aux descriptions habituclles des e{l`ets merveilleux que produit cette beauté sur tout cc qui l’entoure, Cino ajoute l’expression de la douleur ou le jettent les dédains de sa dame, et l’exil qui l’oblige at vivre loin d’elle. Ainsi la triste réalité vient dissiper les réves amoureux du poéte, et de ce contraste résulte une mélancolie vraie, profondément humaine, qui distingue de ceux de ses contemporains les vers de Cino. Pour ce motif, et aussi parce que sa vie se prolongea plus de quinze ans apres celle de Dante, on a pu voir dans son muvre une sorte de trait d’union entre la maniere des poétes qui écrivaient aux environs de 1300 et celle de Pétrarque. r Mais le représentant authentique du Dolce stil nuevo est Dante lui-meme en ses oeuvres de jcunesse, c’est—a—·