Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/107

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Fnoanwcn m· LA Toscmm AU Xlll° m· AU x1v• siicuz 87 tion la plus noble in laquelle puisse étre appliqué lc ic vulgaire illustre ». Si l’on ajoute at ces deux oeuvres de longue haleinc plusieurs lettres, dont quelques-unes, il est vrai, doivent étre tenues pour apocryphes, une sorte de correspon- dance poétique qu'il entretint, vers la lin de sa vie, avec le grammairien Giovanni del Virgilio, et un curieux traité de physique (Quwstio de aqua et terra), dont l’au- thenticité reste suspecte, en dépit des défenses habiles qui en ont été présentées récemment, on a le tableau complet de .ce qui nous est parvenu en latin sous le nom de Dante. Ces écrits sont pour la plupart fort instructifs par leur contenu; ils nous aident a pénétrer dans la pensée de l°auteur, mais aussi nous font sentir combien cette pensée est loin de la notre. Par les habitudes d’esprit qu'elles nous révelent, aussi bien que par leur latinité pesante, peu correcte, souvent prétentieuse, ces oeuvres nous reportent en plein Moyen Age. La n’est pas la gloire de Dante. Le Convivio, ce banquet symbolique auquel l’auteur conviait les affamés de science, est écrit en prose ita- lienne. Le traité se compose d’un livre d’int1·oduction, et du commentaire, en trois livres, de trois canzoni allégoriques; celles-ci devaient s’élever au nombre de quatorze, mais Youvrage est resté inachevé. Tel qu’il est, il constitue une source d’information précieuse pour Yintelligence des idées philosophiques et des théorics poétiques de Dante, c’est-a—dire pour l’interprétation de la Divine Comédie. Les patientes études scientifiques auxquelles le poete s’était livré pendant la période de sa vie qui précéda l’exil, et dont les canzoni du Convivio sont le fruit, constituent une des erreurs dont il s’est accusé plus tard : il s’éloigna anors de la foi et de la