Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/141

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DEUXIEME PAHTIE LA RENAISSANCE CHAPITRE PREMIER LES GRANDS PRECURSEURS DE LA RENAISSANCE Si par << Renaissance » on voulait désigner l’imitation pure et simple des pensées, des sentiments et des formes en usage dans la poésie et dans l’art antiques, ce mot, appliqué ii l’Italie, serait sans objet avant le xvi° siécle; et cependant on ne peut plus rattacher au Moyen Age les wuvres les plus fameuses du x1v° siecle, apres Dante, et moins encore la civilisation si originale du xv•. Si d’autre part on considére l’l1umanisme, triomphant au xv• siecle, comme l’apprentissage nécessaire qui conduisit a une reproduction plus fidele des modeles classiques, et par suite comme la préface de la Renaissance, comment ne pas remarquer que les initiateurs de l’humanisme, au premier rang desquels se place Pétrarque, appartiennent au XlV° siecle? D’ailleur¤ l’uauvre italienne de ce méme Pétrarque et celle de Boccace révélent un état d'esprit de tous points couforme a celui que vont généraliser les progrés de l’humanisme. On en arrive ainsi a considérer l’avénement définitif des formes classiques, dans le second