Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/159

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mts cnANns Pmicunsnuns nn LA nnN.ussANcE 139 méme, at cet égard, de tomber dans la recherche et la subtilité, l’envie nous prend alors de retourner contre lui ce vers, ou il a exprimé une incontestable vérité : Chi pub dir com' egli arde é ’¤ picciol foco *. C’est la une critique a laquelle Pétrarque ne peut échapper. La réalité de son amour n’est pas ici en cause; mais il faut bien reconnaitre que le poete et parfois le virtuose étouf}`ent en lui l’amant; or ce virtuose da pas toujours un gout assez sévere. Il accorde une trop large place at de purs artifices de m0ts ’, et cultive avec trop de complaisance certaines combinaisons savantcs de rythmes et de rimes, qui n’ajoutent rien a la vérité du sentiment ni at la beauté de l’expression ’. Ces défauts sont devenus particuliérement choquants chez les imi- tateurs de Pétrarque, chez les a Pétrarquistes » du xv1° siécle. Si réels qu’ils soient dans l’cnuvre du maitre, ils ne doivent pourtant pas faire oublier l’art con- sommé qui se révele dans ce style musical, concis, expressil`, ou était notée alors pour la premiere fois toute la gamme des sentiments les plus délicatement nuancés de l’ame humaine. Pétrarque aH`ectait d’ignorerl’cnuvre de Dante; par la il s’attira, en 1359, avec quelques reproches mérités, un cadeau de Boccace : un exemplaire de la Divine Comédie. Il est difficile de croire cependant que, avant cette date, Pétrarque n'ait rien su ni de la Vita Nueva ni du grand poéme de Dante Toujours est-il que, dés 1352, il entre- i. c Celui qui peut dire A quel point il brhlc, n’est pas en proie A un feu bien redoutable n (Son. Pid volte gid...). 2. On commit les variations qu’il a exécutées sur le nom de Laura : L’aura ¤h¤’l verde Iauro e Paureo urine, etc. 3. Voir la cannons Mai non ro' pid cantarm