Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/178

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iss Lnuinnuiuz. irstxezvnn << Singuliére aberration! — disent quelques historiens; les réeents chefs-d’0euvre de Dante, de Pétrarque et de Boccaee étaient méconnus, le développement normal de la littérature brusquement interrompu, l’italien lui-meme compromis comme langue littéraire! Tout un fatras de compilations latines, que personne ue lit, sont une maigre compensation, en regard de toutes les oeuvres vivantes et fortes que l’humanisme a rendues impossi- bles. » — Et pour expliquer ce curieux phénomene, on admet volontiers que, au lbudemaiu du superbe essor de la civilisation florentine et de sa poésie, toute force eréa- triee était épuisée; a un si grand labeur devait succéder une période de lassitude et de repos. << L’humanité se repose chez les humanistes », a-t-on écrit spirituellement. Mais comment parler d’épuisement et de fatigue, h propos de la génératiou qui a donné in l`ltalie, dans le domaine de l’art, un Jacopo della Quercia, un Brunel- lesehi, un Ghiberti, un Donatello, un Luca della Robbia, un fra Augelico, un Masaeeio, pour ne rien dire de ceux qui viennent un peu plus tard, les deux Lippi, Bottieelli, Ghirlandaio? Quel signs d’impuissance découvre-t-on dans Yextraordiuaire labeur d’un Marsile Ficin, une des plus bellcs intelligence; dont se glorifie l`histoire de la Renaissance? Admettre que les humanistes se soient livrés in l`étude et a Vimitatipu de l’antiquité`pnr simple distraction, par paresse, et parce qu'ils n’étaient pas bons in autre chow, ¤’est mécpuuaitre la signification réelle de leur muvre : ils ne pensaieut pas pouvoir faire un plus noble usage de leurs faeultés. Libre at chacun de déplorer leur erreur; mais c’est un déni de justice que de parler de décadenee et d’affaiblissement intellectuel. En réalité l’llllm3l'llSmC marque un moment de recueillement uéces-· saire et de féconde préparation.