Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/185

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Uuuiunisnxz 165 tage des Camaldules, dans la haute vallée de l’Arno. L’Académie florentine eut aussitét des émules dans d’autres villes. L’Académie romziine, fbndée par Giulio Pomponio Leto (1428-1498), et dont fit partie, entre autres, Platina (1421-1481), eut un éaractere plus exclu- sivelnent classique; l’af}`ectation des sehtirhents et du langage propres au paganisme y alla méme jusqu’a inquiéter le pape Paul II, lorsque Ia légitimité du pou- voir temporel parut mise en doute par ces humahistes, mais les destinées de l’Académie ne furent pas sérieu- sement compromises par des rigueurs momentanées. A Naples, ou un humaniste médiocre, coiinu surtout par un recueil d’épigrammes obscenes, Antonio Beccadelli, surnommé cc il Pandrmita » (1394-1471), vint achever une carriere assez agitée, une Académie fut instituée par ses soins; mais l`homme qui y a vraimcnt attzlché son nom fut l’écrivain délieat qui prit la succession de Beccadelli, Gioviano Pontano, qui Q laissé une belle réputation comme poéte latin II Non contents en e1lI`et de rceonquérir, par un travail critique incessant, la littérature et la civilisation du monde ancien, les humanistes entendaient eréer eh latin une littérature originale. Leurs écrits, considérables par le nombre et la longueur, ne sont pas aussi clépourvus de valeur qu’on est disposé E1 lé croire sans les lire. Assurément l’intérét que l’on y pent trouvcr est des plus limités : ce sont des oeuvres mort-nées; mais elles cun- tiennent en germe quelques-uns des caractéres distinc- tifs de la littérature italienne rcnouvclée, tclle qu’ella