LA rnosn PENDANT LA piumiiznxz Moirué nu xv1¤ s. 203 I Né a Florence le 3 mai 1469, Nicicolo Machiavelli ne recut pas une éducation d’humaniste; des sa jeunesse il se voua a Ia pratique des afl`aires publiques. A vingt- neul` ans, il obtint un emploi de secrétaire aupres de la Seigneurie de Florence, et le conserva jusqu’au jour ou le retour des Médicis (1512) mit fin au régime républi- cain restauré par Savonarole. Dans cette premiere période de sa vie, Machiavel se trouva donc directement initié aux questions de politique intérieure et extérieure; il eut toute facilité pour étudier de pres les problémes les plus variés de gouvernement, d’administration, de finances, d’organisation militaire et de diplomatic. Diverses légations lui permirent d’observer également ce qui se passait hors de sa ville natale ; car il I`ut envoyé auprés de Catherine Sforza, comtesse d’lmola et de Forli, de César Borgia, duc de Valentinois (dont les efforts pour se constituer une principauté en Romagne l’intéresserent au plus haut point), a Venise, a Rome, en France a quatre rcprises, aupres de Louis Xll, et eu Allemagne aupres de Maximilien l". ll se convainquit de la nécessité d’enlever aux mercenaires la défense des libres institutions de Florence pour la coufier aux citoyens armés, et consacra une bonne partie de ses e(l`orts a réaliser cette grande pensée de toute sa vie. Les remar- ques qu’iI était amené a faire ainsi peu a peu étaient consignées dans une série de rapports fort curieux, ou, en dépit d’inexactitudes inévitables, se révele la singu- liére acuité de son observation; l’écrivain s’eH`orce déja, non sans succes, de donner 51 ses idées la précision et le relief nécessaires; il s’essaie méme 51 rédiger une chro-
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