Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/235

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LA maosn PENDANT LA pnmniznn uonié nu xv1• s. 215 crouveraient mélées, et tempérées l’une par l’autre, les dispositions les plus heureuses des gouvernements monarchique, oligarehique et dérnocratique, a l`instar de la république de Venise, dont un autre Florentiu, Donato Giannotti, exaltait vers le meme temps Vorganisation. Guichardin n’était done pas incapable, it Yoceasion, de secrifier is de pures discussions ecadémiques; mais ce n’était pour lui qu’une récréution, sgps aucune influence sur la direction de sa vie et de sa pensée politique. L’I1ist0ire dlltalie de Guichardin reste le monument le plus considerable de la storiographie de la Renaissance, aprés les Histoires florentines de Machiavel, qu’elle continue depuis 1492 (mort de Laurent le Magnifique) jusqifi; 1534 (mort de Clement VII). Comme l’indique le titre, l’,auteur ne sépare plus les unes des autres les destinées des divers états de la péninsule, et, bien qu'il suive l`ordre des années, il s’applique a rendre sensible Vgnchainement logique des faits. Son information est remarquablement sure et precise. Non seulemept il avait vu se dépouler sous ses yeux une partie dcs événements qu’il ruconte, mais il a eonsulté toutcs les sources qui étaient a sa disposition; il les a contrélées, et si l’on pouvait lui adresser un peproche sous ce rapport, ce serait seulement de tomber parfois dans une ;ninutie,`qui confine li la prqlixité. Ce défaut est surtout accuse par la forms syntlgétique que l’auteur donne as son style, ou il enveloppe une xuultitude gl’id•§es et de faits acces- soires dans une Igpgue periods, lenta ii se dérouler; la precision du détail compense mal l’impressiou pénible qui se dégage de liensernble. ll faut vaincre la répu- gnance que nous inspire aujourd’hui cette conception du style liistopique, pour sentir toute la souplesse et la vivq» eité de la pensée qui circulea travers cette trame pesante.