Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/245

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LA rnosn PENDANT LA PREMIERE xuonué nu XVI' s. 225 rations militaires contre Charles-Quint ; il se lia d’amitié avec le célebre condottiere florentin Jean des Bandes Noires, et avec Machiavel, suivit le marquis de Gonzague dans ses campagnes en Romagne et a Viterbe, entra eniin au service de Cesare Fregoso qu’il accompagna en Piémont et en France. La, Bandello connut Marguerite de Navarre, E laquelle il dedia, un peu plus tard, une traduction de l’Hécube d’Euripide. En 1541, Fregoso ayant été assassiné, Francois I°' assura une retraite honorable, en Gascogne, ai sa veuve, que Bandello ne voulut pas ubandonner dans son exil. Ce fut donc la que s’écoulérent, dans la paix, ses dernieres années: il obtint de Henri II Pévéche d’Agen, qu’il transmit au bout de peu d’années a un Els de ses protecteurs. Ses loisirs lui permirent alors de songer h la publication de ses oeuvres les plus importantes, un poéme en onze chants ia la louange de sa derniére passion, Lucrezia Gonzaga, qui avait été son éléve, et surtout ses nou- velles : trois volumes parurent en 1554; le quatriéme seulement en 1573, une dizaine d’années aprés la mort de l’auteur. Il fallait rappeler sommairement les grands traits de cette existence mouvementée, pour expliquer l’inspiration particuliere du recueil de Bandello. Ce conteur, comme Ulysse, avait vu beaucoup de pays et observé les muzurs de beaucoup de gens : en paix comme en guerre, at la cour des rois, dans l’intimité de familles princieres, aupres desquelles il joua, non sans taet, le role de secré- taire, de précepteur, de serviteur dévoué, lié d’amitié avec les artistes et les gens de lettres — tout jeune, il avait vu Léonard peindre sa célébre Céne, -— il est peu deipersonnalités saillantes de son siccle avec qui Bandello n’ait été plus ou moins directement en relation. L'I`TiIA'I'UII ITALIINNI.