Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/277

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LA voérious cnsssiqus 257 Machiavel s’est essnyé une fois encore dans le genre comique; mais la Clizia n’a ni l’originalité ni la profon- deur de la Mandragore; elle se distingue pe.-; de quel- ques autres comédies agréables, composées A Florence vers cette époque. En 1536, A l’occasion du mariage de son cousin le duc Alexandre, qu’il devait assassiner l’année suivante, Lorenzino de Médicis lit représenter l’Arid0sia, dont le personnage principal, Aridosio, est une esquisse assez heureuse du caractbre classique du vieil- lard avare; mais, dans la conduite de l’action, Lorenzino s’est trop inspiré des artifices les plus conventionnels de la comédie latine : serviteurs intrigants, enfants perdus et retrouvés, marchand d’esclaves, etc. Un négo- ciant florentin, Antonfrancesco Grazzini, surnommé u il Lasca » (1503-1584), qui a fait apprécier dans la poésie burlesque un esprit fantaisiste et mordant, essaya de réagir, dans sept comédies, contre les exagérations de la poétique classiqne. ll puisu donc de préférence ses inspirations dans le Décaméron et dans le Rolandfilrieuz, mais aussi dans les Suppositi et le Negromante, dans la Calamlria et dans l’Arid0sia, si bien qu`en fin de compte il ne s`écarte pas notablement de l’école qu`il croyait combattre. Un autre Florentin, le notaire Giovan Maria Cecchi (1518-1587), fécond auteur de drames spirituels ct do comédles, témoigna d’une faculté plus grande d’invention et d’observation : tantét il s’en tient A la forme de la comédie classique, tantét il en tempere la monotonie par quelque emprunt A Boccace ou A la Mandragore, comme dans l’Assiu0l0, tantct enfln il porte sur la scene des anecdotes et des personnages tirés directement de la réalité : il Donzello, lo Spirito, il Serviziale, appar- tienuent A cette maniere nouvelle, ainsi que l’unique LITTiRA‘I’URK I'I'ALIENII»