Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/363

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LE Mouvimmzr scmwrrmquu AU xv111- sxiacma 343 cl1io, Muratori explora toutes les archives qui pouvaient lui révéler des bulles, des chartes, des actes, des sen- tences, se référant au litige, et il en composa une série de dissertations qui parurent en deux patties (Antichita Estensi, 1717 et 1740), admirables de sagacité et de pré- cision scientifique. Dc la lui vint peut-étre l’idée de publier les chroniques et les documents do toute espbce qui devaicnt permettre de reconstitucr l’histoire d’Italie pendant l’époque, alors dédaignée, du Moyen Age, de I`année 500 a 1500. Une société de nobles et savants milanais, la zz Société Palatine, » lui assura les ressources nécessaires pour imprimer `cette vaste collection en vingt- huit volumes in-folio, dont le premier parut en 1723, et le dernier un an aprés la mort de l’éditeur, sous le titre de Rerum italicarum scriptores. Tous les textes ainsi mis au jour réclamérent les soins de nombreux collabora- teurs, in la disposition desquels princes et particuliers ouvrireut libéralement leurs archives. Muratori commu- niquait a tous son ardeur; il {ut l’ame de ces équipes de chercheurs. Au reste, il sut faire plus que publier des textes : il les annota, les situa dans leur époque, et en indiqua l’impor- tance. Deux oeuvres considérables sortirent aussitot de tous ces matériaux : l’une eu latin, Antiquitates italicac medii aevi (6 vol., 1738-1743); l’autrc en italien, Annalz {Italia, du commencement de l’ére chrétienne jusqu’i1 l’anuée 1749. Ainsi, par une patiente investigation des sources, l’histoire d’ltalie se trouvait entiérement renou- velée. Ccrtcs l’muvre de Muratori ¤’est pai parfaite; depuis sa publication, elle n'a pas cessé d’étre complétée, enrichie, et par suite corrigée sur nombre de points. Mais qui voudrait reprocher Ei un savant de ne pas tout connaitre d’emblée?C’est deja beaucoup qu’il ait montré,