Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/429

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LlI'I’ALlE mponxiomnxauun 409 oeuvre un grand intérét, malgré certaines défaillances dc style. Carlo Botta (1766-1837) joua aussi un role dans les événements politiques, en Piémont, et s’établit a Paris comme député au Corps législatii`; il resta en France aprés 1815, recteur de I’Académie de Rouen de 1817 a 1822, luttant contre la géne, jusqu’au jour ou Charles- Albcrt lui accorda une pension annuelle. Il a composé, non sans quclque hate, et parfois avec un regrettable dédain des sources, des ceuvres considérables. Les plus connucs sont l’Histoire de la guerre d’indépendance des Etats-Unis (1809), celle de l’Italie de 1789 a 1814 (1824), ou l’on observe chez l’auteur une évolution politique ana- logue a celle de Monti, causée par l’horreur pour les vio- lences jacobines autant que pour Ia tyrannie napoléo- nienne; enfin il donna une suite ai l’Histoire d’Italie de Guichardin jusqu’£1 1789 (1832). Ecrivain consciencieux et robuste, Botta était fortement attaché aux traditions classiques ; aussi a—t-il semé dans ses ouvrages historiques des discours a la fagon de Tite—Live, des descriptions brillantes, des portraits, dont l’allure déclamatoire est fort démodée. Il faut encore citer les Considérations de Rosario Gre— gorio sur l’histoire dc Sicile (1806), et les Commentaires assez remarquables dlun Lucquois, Lazzaro Papi (1763- 1834) sur la Révolution frangaise, en neuf volumes qui parurent de 1830 a 1836. Mais, a mesure que l’on avance dans le xix' siecle, on se trouvc en présence de noms et d’c2uvres ou se révéle, a coté d’un amour ardent pour cette patrie italienne qui avait fait naufrage aprés les grandcs espérances suscitées par Napoléon, une concep- tion de la poésio assez di{I`éi-ente de celle qui avait pré- valu avec les néo-classiques : le mot de a romantisme n ne va pas tarder a paraitre dans la littérature italienne.