Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/430

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CHAPITRE IV LE ROMANTISME ET ALESSANDRO MANZONI S’il est 5 peu pres impossible de douner une déflnition bréve et claire du romantisme francais, la tache n'est guére plus facile lorsqu’il s’5git de I'Italie : sous ce mot équivoque vinreut en eH`et se confondre bien des ten- dances parfois peu accusées et souvent contradictoires. Le romantisme médiéval et fantastique, tel qu’il fleurit eu d°autres pays, ne plongea pas de profcndes racines eu Italie, terre classique par excellence, ou les souvenirs du Moyen Age ne pouvaient rappeler que les luttes victo- rieuses de la commune et de la papauté contre l°empire, c’est-a-dire de l'élément romain contre la féodalité ger- manique, ou les légendes chevaleresques originaires de France et de Bretagne s`étaient de bonne heure clarifiées et égayées en passant par l’esprit lumineux et réaliste de ce peuple, ou Ie surnaturel lui-méme, dégagé de toute brume, avait inspiré 5 Dante la belle, harmonieuse et raison nable ordonuance de la Divine Comédie. Classiques et romautiques se disputerent donc souvent