Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/439

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LE nonmmusmis xr Ax.1:ssANrmo MANZONI 419 1`aibles et découragécs. Ces hymnes sont aussi des muvres d’art achevécs, soit par la perfection et l’harmonie du style, soit par la fougue du mouvement lyrique : il faut voir par excmple, dans la Résurrection, la brusque excla- mation du début : << E rz'sorto.' », deux fois ramenée dans la secoude strophe, puis a la onziéme et at la douzieme, et rappelée dans la promesse des derniers vers : Nel Signor chi si confida Col Signor risorgerh i, La priére contenue dans les huit derniéres strophes de la Pentecéte mériterait d’étre analysée en entier pour l’élévation et la spontanéité du sentiment. Les metres un peu courts, employés par Manzoni, ne paraissaient pas destinés a exprimer dcs pensées aussi générales, diune émotion aussi largement lmmaine. Lorsque la Lettem semiseria di Grisostomo déchaina la querelle des romantiques et des classiques, l’auteur des hymnes se rangea sans hésitcr parmi les prcmiers; mais il le fit avec la réserve un peu timide qui devait toujours le caractériser. ll écrivit alors une ode badine, l’1ra d’Ap0ll0, dédiée a Berchct, et qui pourrait avoir comme sous-titre z u contre l’emploi de la mythologie »; n1ais il ne voulut pas la publier du vivant de Monti, qu’il craignait de contrister. Son attitude politique fut empreinte de la méme rec- titude de vues, avec la meme discrétion. Lorsque cn 1814, il fut question de désigner Eugene Beauharnais comme roi du me Regno italico », Manzoni signa la pro- testation dirigée contre le choix d’un étranger, quel qu’il hit. En avril 1815, Yentreprise dc Murat, qui essaya de 1. a Celui qui met sa confiance dans lc Seigneur, ressuscitera avec le Seigueur. »