Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/487

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LA LITTIQRATURE mz LA mévowriou 1rALu~:m~m 467 lui-meme séverement dans la suite; Tonnmasco, tout en y reconnaissant de grandes promesses de talent, regret- tait que a l’exagération de la force y allét jusqu’a la convulsion ». Ce défaut, meme atténué, {ut toujours celui de Guerrazzi. Son che{`·d’oeuvre, l’Assecli0 cli Firenze (1836), est une noble évocation de cette grande et triste page de l`his- toire de Florence (1530). Le livre n’est qu’un long cri de douleur patriotique, et, malgré la fatigue que nous causent cette exaltation continue du sentiment et cette tension du style, nous pouvons concevoir sans peine qu’une pareille lecture ait enflammé la jeunesse ita- lienne : a Ne pouvant livrer d’autre bataille, disait Guer- 1·azzi, j’ai écrit l’Asseclio »; il préparait ainsi des soldats aux luttes sanglantes de l’indépendance. Les romans qui suivirent, Veronica Cibo (1837) et Isabella Orsini (1844), ses Scritti vari (1847), n°ont pas atteint la popularité du Siege cle Florence. On loue pour la perfection du style la Serpicina, récit emprunté at la tradition populaire, composé avant l’Asseclio, et aussi l’un des romans qu’il rapporta de son séjour en Corse, Pasquale Paoli (1860). De 1853 at sa mort, il écrivit d’assez nombreux ouvrages, quelques—uns d’une acre violence, comme Beatrice Cenci (1854); mais on observa un assez rapide épuisement de sa vcine, surtout apres l’agréable récit moderne intitulé il Buco nel nzuro (1862). Aux oeuvres d’imagination, il joignit alors quelques biographies d’hommes célebres, i Andrea Doria, Fr. Ferruccio, Sampiero d’Ornano, Fr. Burlamacehi. Vers le meme temps, un tout jeune homme, mort in vingt-neuf ans dans un naufrage, le Padouan Ippolito Nievo (1831-1860), unit a l’ardeur patriotique et belli- queuse qui le conduisit en Sicile a la suite de Garibaldi,