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474 LITTIERATURE 1TAL11zNNE Fratelli d’Italia traduit en strophes vibrantes, 11011 sans beauté, I’héroisme qui entrainait alors la jeunessc ita-

Luigi Mercantini (1821-1872) composait une série de( chants belliqueux, dont le plus populaire est resté l`Inn0 1 di Garilzaldi; et les martyrs de la cause italienne étaieut célébrés par Pietro Paolo Parzanese (1810-1852). Ni la prison, ni l’exil, aucune des persécutions que déchainent les passions politiques, ne furent épargnés au Trentin Giovanni Prati (1815-1884), partisan résolu de la dynastie piémontaise. Il eut le grand mérite d’allier in la sincérité de son inspiration patriotique un sens dclicat de la forme et de l’harmonie; par la sou muvre surnage au milieu du flot impétueux, mais un peu trouble, auquel on pourrait comparer toute Ia poésie révolutionnaire, si généreuse et si vite tombée dans l’oubli. Le poeme par lequel il débuta, Edmenegarda (1841), histoire d’u11 amour tragique, qui s’était réellement déroulée il Venise, fit grand bruit; puis ses volumes se succéderent nom- breux, inégaux, jusqu’21 Ariberto et Armando (1868),jus- qu’aux cinq cents sonnets réunis sous le titre de Psic/zc (1876), jusqu’21 Iside (1878) — production considérable qui serait moins démodée si le fond des idées soutenait mieux ce style abondant et facile, cette sentimentalité élégiaque et musicale, presque lamartinienne. La géné- ration actuelle se détourne de l’o2uvre de Prati, comme de celle d`Aleardo Aleardi (1812-1878), son contemporain et son rival dans la {`aveur du public; E1 celui-ci on reproche une grace afI`ectée qui va jusqu’au maniérisme et au mau- vais gout; mais peut-étre ne lui tient-on pas assez compte des belles pages descriptives que l’on rencontre eu feuil- letant ses Canti (1864). Bien d’autres réputations, pourtant si récentes, sé sont