Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/512

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

492 Lrmrémruxia ITALIENNE vain.¤Ses recueils intitulés Poesie religose (1887) et Poemelli (1885-1907) complétent la partie la plus vitalc de sa production, et nous le montrent invinciblement attiré par le mystére et résigné devant l’inconnaissable. Quelques femmes ont vivement sollicité l’attenti0n par des poésies ou s’afIirment d’attachantes personnalités. Il faut retenir les noms de Alinda Bonacci-Bruna- monti, de Pérouse (18»£1—1902), qui publia une série de recueils, Versi (1875), Nuovi Canzi (1887), Flora (1898), d’une inspiration sincere et saine, toute parfumée de l’amour des champs, exprimée en un style pur et ferme; — Vittoria Aganoor (1855-1910), d’origine orientale, née a Padoue, se révéla poete a la suite d’un roman d’amour qui neilui apporta que déception : elle en tira l’inspira- tion de sa Leggenda eterna(1900), dans laquelle elle a su renouveler, ai force de chaleur, de sincérité, d’ém0— tion, un sujet qui est en effet éternel. Elle inspira elle- méme, par la suite, un grand amour: lorsqu’elle suc- comba aux conséquences d’une opération chirurgicale, son mari, le député Guido Pompili, se tua sur sa tombe. Ada Negri appartient at une autre génération (n. 1870); elle a obtenu des succés éclatants, et a fait preuve d’une forte personnalité des son premier recueil de vers, Famlitd (1893), qui produisit une prcfonde impression, bientbt suivi par Le Tempeste (1890). Une certaine vio- lence révolutionnaire caractérise les chants de cette modeste fille du peuple, que ses functions d’institutrice ont mise de bonne heure en contact avec bien des souf- frances et des miseres. La critique a sigualé ses négli- ` gences de style, et quelque mon0t0nie dans ses rythmes; mais un peu de rudesse ne messied pas it cette muse plé- béienne. Depuis, l’inspirati0n d'Ada Negri, devenue épcuse et mere, s’est adoucie et comme éclairée d’un