Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/578

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558 LITTIERATURE xnnmuuz maturité de son talent, l’auteur, sans s’apaiser tout E1 fait, réussit, par up eflort heureux, in se maintenir dans une zone plus calme et plus tempérée. C’est lui, du reste, qui demeure le héros véritable de tous ses écrits : il se retrouve dans saint Augustin et se complait dans l’ana- lyse des désordres juvéniles du saint, avec une crudité qui a obligé son traducteur franqais it pratiquer quelques coupures. Mais qu’on ne se plgigne pas de ce que ce tempérament exceptionnel d’écrivain reste lui-meme; il y a seulement lieu de le féliciter d’avpir acquis plus de tenue et plus de maitrise. Son volume, intitulé Gag, publié en 1930, ne parait pas annoncer un progres sen- sible dans la maniére de cet écrivain prestigieux. Pqrmi les membres du groupe florentin, dout Papini est le centre, une des figures les plus attachautee est le peintre Ardengo Soflici (né en 1879), qui s’est révélé de bonne heure écrivain fort distingué. Aprés avoir tra- vaillé plusieurs aunées in Paris ou il subit l`on·temcnt l’influence de Cézanne, il l`ut un des plus ferveuts ape- tres de Yimpressiounisme, en Italie, et s’enr0lu quelque temps dans les rangs du futurisme (v. p. 531). C’est comme critique d’art qu’il débuta daus la littératurc (Cubismo e ollre, 1911). La guerre, ou il fut deux fois blessé, lui inspira d’intéressantes notations (Kobilek, 1918; La rilirata del Friuli, 1919); puis cet observateur gigu de la réalité s’est révélé narrateur de grand talent dans Lemmonio Boreo, publié d’aborden 1912, mais re- pris et augmenté en1921 : on y assiste aux piquantes aventures d’un toscau, longtemps abseut de son pays mi- tal, qui entreprend, at son retour, de redresser et réfor- mer tout ce qui lui parait y uller mal. Au lendemain de la guerre,l’évolution de Sollici fut radiculc: le fougueux ppopagandiste des doctrines d’avaut—garde et de Pinterg)