Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/588

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568 LXTTIERATURE xutxzmuz Ungaretti (1888). Ce groupe a été dénommé a Stra· paese », ceux qui sont a extra deleur pays », voire méme ` de leur village, disons u les super—terroir ». Le mot est mal formé (on comprend mieux l’ a Arcitaliano », titre d’un volume de Malaparte, 1927), et a provoqué llinven- tion plus inexpressive encore du mot u Stracitta »—— les a super-ville » —— appliqué aux partisans du moder- nisme, peut—étre _uvec une nuance politique, cependant fort confuse. Le seul intérét de ces menus conflits est de témoigner du flottement qui regne présentement dans les esprits. Car dans ces groupes mémes, qui essaient d’acquérir une certaine consistance par une communauté de vues et de méthode, en se donnant une étiquette, il est facile de discerner des différences sensibles entre les individus et les tempéraments. On a beau faire, l’époque _ est anarchique; malgré toutes les tentatives, la pensée italienne, l’art italien restent individualistes. Pour faire un choix parmi les plus jeunes écrivains, dont un avenir prochain pourra seul mettre en reliefles qualités maitresses, il est prudent de s’en tenir a citer les noms des lauréats du prix Bagutta, décerné depuis 1928 par un comité de lettrés, a l’instar des prix qui pullulent en France, G. B. Angioletti, luuréat cle 1928, etGiovanni Comisso, lauréat de 1929; en 1930, le prix a été décerné au poete V. Cardarelli (p. 546). -— Né a Milan, G. B. Angioletti est directeur de l’importante revue littéraire lxebdomadaire, l’ItaZia Lettcraria. C’est par son recueil de contes Ilgior-no delgiudizio (1927) que cet éc1·ivain fécond et divers a été mis en vedette. Ces récits sont a une suite d’essais psychologiques et mo- raux sous une forme narrative fort libre, et en général d’uue exquise ironie ». Le caractere de la nouvelle finale, qui donne son titre au voluine, est fort particulier et