572 LITTIERATURE ITALIENNE auteurs se sont exercés aussi dans le drame historique ou légendaire, Ettore Moschino (né en 1872), Valentino Soldani (1873), Domenico Tumiati (1874). Apres un début plein de promesses, dans la note a crépusculaire », avec Tignola (la c< mite »), le toscan Sem Benelli (né en 1877), entrainé comme les derniers nommés par l’exemple de d’Annunzio, s’est tourné vers le drame historique en vers et a fait représenter succes- sivement La maschera di Bruto (1908) et la Cena delle be/jre (1909; adaptée en franqais par Jean Richepin : Za Befa), qui obtint un succes étourdissant, car l’eH`ct scénique, tout extérieur, en est puissant. Ses autres oeuvres du méme genre: L’Am0re dei tre Re (1910), Il manzellaccio (1911), jusqu’a L’Amor-asa tragedia (1925) ont manifesté de plus en plus clairement le caractére superliciel et faux de cette conception du théatre. L'intention qu’eut enfin Sem Benelli de revenir ai des sujets modernes avec IZ Vezzo di perle (u Le collier de perles », 1926) a seulement contirmé que cet écri- vain bien doué avait complétement perdu la bonne voie; et cette impression n’a pas été modifiée par ses essais les plus récents, Con Ze stelle, prétendu cc mystére » (1927) et Orfeo (1928). Le succés de la a Beffa » — il s’agit d'une farce féroce qui nous reporte dans la Flo- rence de Laurent le Magnifique —— a provoqué une série de drames analogues de Nino Berrini, Giovacchino Forzano, Mario Ferrigni, celui-ci auteur d’uu San Fran- cesco (1926). Mais ce filon parait épuisé. La note u crépusculaire », dans laquelle avait heureu- sement débuté Sem Benelli, a inspiré un.poéte—roman— cier dc grand tulcnt, Fausto Maria Martini (v. p. 564), ami et contemporain des écrivains qui, vers 1910, mirent ce genre ai la mode : Sergio Corazzini, G. Goazano,
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