Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/606

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

58*6 tmsiéauuaa xmuauua en reci que, de ce jour, il crut fermement étre l’empe- reur d’Allemagne Henri IV. Pour lui rendre la vie tolé- rable, son entourage eut l’étrange idée de Hatter sa manie et dlentretenir son illusion : il a vécu dans l’inti- mité de trois conseillers secrets qui ne l’ont entretenu que des événements de son regne et ont créé autour de lui une atmosphere du x1' siecle : il ne voit arriver jus- qu’a lui que des gens déguisés, qui ont appris soigneu- sement leur lecon. Cette donnée doit étre acceptée telle quelle, sans discussion. Elle est ingénieuse, et l’art du dramaturge consiste a ne pas l’exposer tout d’un trait, dans son invraisemblance totale : il en fait découvrir peu $1 peu les divers aspects, sans laisser au spectateur le temps de la réflexion. Vingt ans se sont écoulés. Les anciens compagnons du dément ont, un beau jour, la curiosité de revoir a Henri IV » (Pqurquoi cette curiosité, et pourquoi si tardive ?) lls arrivent avec un médecin aliéniste, etne désesperent pas de rameuer le fou at la raison. Voici donc la a Comtcsse Mathilde ii, grisonnante, flanquée de sa fille Frida, dans tout l’éclat des vingt ans qu’avait alors sa mere; voici l’aliéniste, sot et ignorant, puis le baron Belcredi, vain, bavard, paradoxal, niaisement plaisantin, type accompli de ce que Dumas fils appelait un << tru- blion », destiné at s’efl`ondrer comme un personnage de baudruche sous la piqare d’une aiguille. Un jeu de scene fait comprendre que Belcredi est devenu l’amant de Mathilde ; et, tout at la fin, nous apprenons que c’est lui qui, ditI18 un acces de jalousie, a fait cabrerjadis le che- val de l’empereur. -— Tous se déguisent; l’empe1·eur vient at eux, cause, disserte et déraisonne en des dis- cours ou, it coté des folies, apparaissent des éclairs de 1‘ii§QIl· Mathilde ne s’y trompe pas 2 elle a surpris tel