Page:Hawthorne - Le Livre des merveilles, première partie, trad. Rabillon, 1858.djvu/259

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AU SOMMET DE LA COLLINE.


Eustache Bright et ses compagnons gravirent le coteau escarpé et garni d’arbres. Le feuillage n’était pas encore développé, mais les feuilles étaient déjà assez nombreuses pour répandre une ombre légère, tandis que le soleil faisait briller leur tendre verdure. On voyait des pointes de rocher couvertes de mousse et à moitié cachées sous les feuilles mortes ; des troncs d’arbres pourris, gisant aux lieux mêmes où ils étaient tombés longtemps auparavant ; des rameaux desséchés, abattus par le vent d’hiver et éparpillés de tous côtés. Cependant, bien que les années y eussent partout marqué leurs traces, les bois avaient un air de jeunesse et exhalaient une vie nouvelle. De toute part, quelque chose de frais et de vert s’épanouissait à la surface du sol et annonçait la venue du printemps.