Page:Hawthorne - Le Livre des merveilles, seconde partie, trad. Rabillon, 1882.djvu/15

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rose, Pervenche et leurs jeunes compagnons, ne me laissent ni repos ni trêve : il faut que je leur débite au moins une narration tous les jours. Je me suis échappé de la maison en partie pour m’affranchir de leurs poursuites et de leur insatiable importunité. Cependant j’ai écrit six de ces nouvelles histoires, et je vous les apporte pour les soumettre à votre approbation.

— Sont-elles aussi intéressantes que les premières ?

— Elles sont mieux choisies et mieux arrangées. Ce sera votre avis quand vous les aurez lues.

— C’est peu probable. Je sais par ma propre expérience que le dernier ouvrage d’un auteur lui semble toujours le meilleur, jusqu’à ce que le feu de la composition se soit apaisé. Puis tout reprend son cours ordinaire, et il devient plus calme. Mais regagnons mon cabinet et examinons votre œuvre. »

Nous descendîmes alors de la colline vers mon petit et antique cottage, et nous nous retirâmes dans la chambre sud-est, où pénétraient les rayons chauds et brillants d’un beau jour d’hiver.

Eustache me remit son manuscrit et je le parcourus rapidement, en essayant d’en découvrir les mé-