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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/76

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Les habitants d’Arouad et de Sidon ont été tes rameurs ; tes sages, ô Tyr, sont devenus tes pilotes. Djéhal t’a donné ses nautoniers ; tous les vaisseaux de la mer et leurs matelots servent à ton commerce. Tes guerriers sont le Perse, le Lydien, l’Égyptien ; ils ont suspendu à tes murailles leurs cuirasses et leurs boucliers. Les enfants d’Arouad bordent tes remparts, les Djémédéens gardent tes tours où brillent leurs carquois ; toutes les contrées de la terre s’empressent de rehausser l’éclat qui t’environne. Tharsis remplit tes marchés d’argent, de fer, d’étain, de plomb. L’Ionie, Thubal et Mosoch t’amènent des esclaves et des vases d’airain. L’Arménie t’envoie ses mules, des chevaux et des cavaliers. L’Arabe de Dédan transporte tes marchandises ; des îles nombreuses échangent avec toi l’ivoire et l’ébène. L’Aramien reçoit l’ouvrage de tes mains, et te donne en retour les rubis, la pourpre, le corail et le jaspe. Juda et Israël t’apportent le froment, le baume, la myrrhe, le miel, la résine et l’huile ; Damas en échange de tes nombreux ouvrages, te verse ses vins de Kelboun, et te couvre de ses toisons éblouissantes. Dan, Javan et Meuzal ont déposé sur tes marchés le fer poli, la canelle, le roseau aromatique, et Dedan les riches tapis. Les habitants du désert et les princes de Cédar t’offrent, en échange de tes marchandises, leurs agneaux et leurs chevreaux. Les Arabes de l’Yémen te parfument de leurs aromates, t’enrichissent de leurs