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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/83

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celui qui d’un regard peut briser les mondes comme un jouet usé… O Altitudo !…

Ninive s’humilie et le salut descend du ciel. Babylone fut la cité de l’orgueil, suivant la parole de saint Augustin. Aussi elle adore Baal et corrompt l’astronomie par l’idolâtrie. Peu à peu Ninive retombe dans ses anciens crimes, et ses filles sont conduites en captivité.

L’heure de la colère arrive aussi pour Babylone. Dès que sa mission est finie, dès qu’elle a terminé le châtiment des autres, L’Assyrie termine son œuvre en subissant le sien. Surprise au milieu d’un festin, elle nous indique par là son genre de mort. La main terrible apparaît. Elle écrit trois mots : Daniel parle, Cyrus entre.

Pour faire éclater l’ironie, il entra à la faveur des travaux que Babylone avait faits pour se rendre inexpugnable. L’Euphrate trahit Babylone, il livre le passage qu’il devait garder. Cyrus entre, et rend grâces à Dieu de sa victoire. Déjà Nabuchodonosor avait été frappé subitement ; Balthazar attira encore la foudre. L’Assyrie ne connaît pas les transitions : sa grandeur tombe tout à coup. Quand elle a fini de châtier et d’être châtiée, l’Assyrie n’a plus rien à faire, et l’histoire ne la regarde plus. L’histoire laisse les morts ensevelir leurs morts ; elle passe et va à Jésus-Christ.

L’Assyrie devait châtier le peuple juif, la Perse devait le délivrer. Cyrus accomplit la