Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/98

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L’Eglise d’Occident vient de proclamer le secret : elle a dit le nom de Marie Immaculée, et l’écho de la foudre a répété, de montagne en montagne, la parole du prophète : Adducam servum meum orientem.

Le travail sent qu’il ne peut rien sans la lumière : l’Occident regarde l’Orient, la race d’Abraham, d’Isaac et de Jacob essaye de réveiller les fils de Sem, parce que l’Océan supérieur élève enfin là voix. Abyssus dedit vocem suam. Altitudo manus suas levavit.

L’abîme a jeté son cri. La profondeur a levé les deux mains.

L’histoire regarde les autres peuples et enregistre leurs actes dans la mesure où ces peuples sont employés par Dieu à préparer Jésus-Christ. Dès qu’ils cessent d’agir, l’histoire les quitte, et quand le peuple juif a donné à Jésus-Christ la vie puis la mort, l’histoire l’abandonne à son tour et se promène avec la lumière parmi ceux à qui le Crucifié tendait les bras en mourant.

Jésus-Christ est né : le monde ne pourra plus travailler à la formation de son corps dans le même sens qu’auparavant, mais il travaillera encore à la formation du corps mystique de Jésus-Christ, qui est la Jérusalem éternelle.

L’histoire regardait autrefois vers les contrées qui préparaient : l’histoire regardera encore vers les contrées qui préparent, car Jésus-Christ est notre tête ; nous sommes ses membres, et il nous attend. Il faut à