Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 1.djvu/211

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pas nécessairement dans le plan de mon ouvrage. Ce que j’ai à dire de

    heureux et doubloit enfin la mort, en menaçant de nouvelles souffrances après cette vie.

    S. Irénée avançoit que l’âme étoit un souffle : flatus est enim vita. Voyez la Théologie païenne. Tertullien, dans son Traité de l’ame, prouve qu’elle est corporelle. Tertull. de anima, cap. 7, pag. 268. S. Ambroise enseigne qu’il n’y a que la très sainte Trinité exempté de composition matérielle. Ambr. de Abrahamo. S. Hilaire prétend que tout ce qui est créé est corporel. Hilar. in Matth., pag. 633. Au second concile de Nicée on croyoit encore les anges corporels ; aussi y lit-on sans scandale ces paroles de Jean de Thessalonique : Pingendi angeli, quia corporei. S. Justin et Origene croyoient l’ame matérielle ; ils regardoient son immortalité comme une pure faveur de Dieu ; ils ajoutoient qu’au bout d’un certain temps les ames des méchants