Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/129

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je l’avoue, j’ai gardé long-temps le beau livre que vous avez eu la bonté de me prêter sans me fixer de terme pour vous le rendre. C’est que je l’ai lu et relu très attentivement ; et vous concevez bien que si c’étoit un grand plaisir pour mon esprit, ce ne pouvoit manquer d’être une terrible fatigue pour d’aussi mauvais yeux que les miens. Je vous en remercie comme d’un bienfait très réel. J’en ai été affecté le plus agréablement du monde. Judiciaire, génie, logique, éloquence, érudition grave et riante, tout y brille, y abonde, y triomphe. Mais ce n’est pas en deux ou trois mots vagues comme ceux-là que se peut louer quelque chose d’aussi haut, d’aussi vaste et d’aussi profond. L’éloge devroit être du même volume que le livre, et je n’ai ici que l’espace d’une missive. En un mot, je l’ai lu deux