Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/130

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fois, et le relirois trois et quatre tout de suite, si mon oculiste ne me le défendoit. J’ai entendu des gens y reprocher la fréquence des similitudes et des comparaisons : qu’on en ôte une seule, je la réclamerai, n’y en ayant point qui ne soit aussi juste qu’heureuse, et qui ne prouve une des belles et vives imaginations que je connoisse, tout familiers que me soient Homere et Bergerac, mes deux héros. Pour peindre l’ouvrage en entier, texte et notes, en un trait de plume, on peut représenter le texte comme un grand plat de mets exquis, et les notes comme des guirlandes de fleurs qui le couronnent. L’auteur a souffert des persécutions, et cela ne devoit pas manquer : Vaut-on mieux que les autres impunément dans la carriere du bel esprit ? Et d’ailleurs, rechercher des vérités et les découvrir,