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LETTRES
DE VOLTAIRE
A HELVÉTIUS.
LETTRE I.
Mon très cher enfant, pardonnez l’expression ; la langue du cœur n’entend pas le cérémonial : jamais vous n’éprouverez tant d’amitié et tant de sévérité. Je vous renvoie votre épître apostillée, comme vous l’avez ordonné. Vous et votre ouvrage, vous méritez d’être parfaits ; qui peut ne pas s’intéresser à l’un et à l’autre ? Mme la marquise du Châtelet pense comme moi ; elle aime la vérité et la candeur de votre caractere ; elle fait un cas infini de votre esprit ;