Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/114

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regarde comme inutile. C’est un ruisseau qui semble se perdre dans la terre ; et qu’on ne voit point produire une autre source.

XV.

Dans un gouvernement, il arrive tous les jours des malheurs auxquels on ne peut remédier, faute de remonter à une source très éloignée, que souvent l’ignorance des ministres a fait tarir, tandis qu’on en ouvre d’autres dont le cours inconnu va empoisonner le bonheur public.

XVI.

Il y a des chiens bons à une chasse, d’autres à d’autres chasses. Pourquoi ne prendroit-on pas des amis dont on se serviroit, des uns pour rire, d’autres pour raisonner, enfin d’autres pour pleurer avec nous ?