Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/42

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que vous la laisserez au greffe, puisque cela dépend de vous. Je n’imaginois pas qu’après deux rétractations le parlement voulût encore en exiger une troisieme. Je vous envoie la copie d’une lettre que je viens de recevoir du cardinal Passioneï. Vous y verrez que ce prélat croit les deux rétractations que j’ai données suffisantes. Le parlement seroit-il moins indulgent qu’un prélat qui a été grand inquisiteur à Malte, et qui est actuellement de la congrégation de la propagande ? Vous verrez même, par le ton de la lettre de ce cardinal, qu’il ne juge pas mon livre aussi dangereux qu’on voudroit le faire croire ici : car enfin ce prélat savoit la persécution suscitée contre moi ; et cependant, lorsqu’il m’a écrit, il ne dit pas, comme vous le verrez dans sa lettre, que mon livre soit susceptible de mauvaises interprétations, mais