Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/64

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des parlements qui donnent au roi le droit de lever des impôts sur le peuple ?

La liberté même dont la nation anglaise jouit est-elle bien dans les principes de cette constitution plutôt que dans deux ou trois bonnes lois qui n’en dépendent pas, que les Français pourroient se donner, et qui seules rendroient peut-être leur gouvernement plus supportable ? Nous sommes encore loin d’y prétendre. Nos prêtres sont trop fanatiques et nos nobles trop ignorants pour devenir citoyens, et sentir les avantages qu’ils gagneroient à l’être, à former une nation. Chacun sait qu’il est esclave, mais vit dans l’espérance d’être sous-despote à son tour.

Un roi est aussi esclave de ses maîtresses, de ses favoris, et de ses ministres. S’il se fâche, le coup de pied