Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ses injustices, de ses longs démêlés avec les puissances du continent, de ses envahissements de possessions dans les quatre parties du monde, de ses traités frauduleux, appuyés de la menace, et souvent violés par la force ? L’extrême avidité de l’or que ce grand commerce occasionne n’allume-t-elle pas ce foyer de corruption qu’entretiennent ceux qui gouvernent, pour perdre les mœurs, dénaturer le patriotisme, et étouffer peut-être un jour la liberté sous le poids de la dette publique ? Si les nations voisines, mieux éclairées sur leurs intérêts, s’avisoient de mettre en activité leur puissance réelle, que deviendroit alors la puissance factice de l’Angleterre que son systême politique lui a tant fait exagérer ? Alors on verra quels avantages elle aura retirés d’avoir si mal proportionné son empire à ses moyens de le conser-