Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/89

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que par une exaltation de forces onéreuses à la nation, et dangereuses à sa liberté ? Cet état violent ne sauroit être durable qu’autant que la sottise et l’ignorance des nations environnantes ne le troubleront point. Si d’ailleurs il corrompoit l’esprit public, s’il n’attachoit de considération qu’aux richesses, et que la probité y fût vénale, les places du gouvernement deviendroient le prix de l’intrigue, de la bassesse et de tous les vices. La nation seroit vendue à ses représentants, qui la dépouilleroient à leur tour pour payer ses suffrages et la gouverner à leur gré.

Je vous l’ai déja dit ; quand l’Angleterre s’est donné une constitution, c’étoit la meilleure que ses lumieres et les circonstances où elle se trouvoit alors lui permettoient de choisir. Au lieu d’être un systême combiné dans