Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/197

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Mais, sans avoir recours aux nations sauvages, qu’on jette les yeux sur un pays policé, tel que la Chine ; qu’on se demande pourquoi l’on y donne aux peres le droit de vie et de mort sur leurs enfants ; et l’on verra que les terres de cet empire, quelque étendues qu’elles soient, n’ont pu quelquefois subvenir qu’avec peine aux besoins de ses nombreux habitants : or, comme la trop grande disproportion entre la multiplicité des hommes et la fécondité des terres occasionneroit nécessairement des guerres funestes à cet empire, et peut-être

    qu’ils imaginent ne pouvoir en revenir : c’est, disent-ils, pour leur épargner la douleurs de l’agonie.

    Dans l’île Formose, lorsqu’un homme est dangereusement malade, on lui passe un nœud coulant au cou, et on l’étrangle pour l’arracher à la douleur.