Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/199

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C’est sans doute au desir de s’opposer à la trop grande multiplication des hommes, et par conséquent à la même origine, qu’on doit attribuer la vénération ridicule que certains peuples d’Afrique conservent encore aujourd’hui pour des solitaires qui s’interdisent avec les femmes le commerce qu’ils se permettent avec les brutes.

Ce fut pareillement le motif de l’intérêt public, et le desir de protéger la pudique beauté contre les attentats de l’incontinence, qui jadis engagea les Suisses à publier un édit par lequel il étoit non seulement permis, mais même ordonné à chaque prêtre de se pourvoir d’une concubine[1].

  1. Zwingle, en écrivant aux Cantons suisses, leur rappelle l’édit fait par leurs ancêtres, qui conjoignoit à chaque prêtre d’avoir sa concubine, de peur qu’il n’at-