Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/217

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deux différentes especes de corruption de mœurs : l’une que j’appellerai corruption religieuse, et l’autre corruption politique. Cette distinction m’est nécessaire : 1°. parce ue je considere la probité philosophiquement, et indépendamment des rapports que la religion a avec la société ; ce que je prie le lecteur de ne pas perdre de vue dans tout le cours de cet ouvrage : 2°. pour éviter la contradiction perpétuelle qui se trouve chez les nations idolâtres entre les principes de la religion et ceux de la politique et de la morale. Mais, avant d’entrer dans cet examen, je déclare que c’est en qualité de philosophe, et non de théologien, que j’écris ; et qu’ainsi je ne prétends, dans ce chapitre et les suivants, traiter que des vertus purement humaines. Cet avertissement donné, j’entre en matiere ; et je dis