Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/272

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de rejoindre le dieu de ses peres, implorer la mort et consentir à la recevoir ; les prêtres eussent vainement voulu lui extorquer un pareil consentement pour l’étrangler ensuite de leurs propres mains et se gorger de sa chair ; la Perse n’eût point nourri cette secte abominable de dervis qui demande l’aumône à main armée, qui tue impunément quiconque n’admet point ses principes, qui leva une main homicide sur un sophi, et plongea le poignard dans le sein d’Amurath ; des Romains, aussi superstitieux que des negres[1], n’eussent point réglé leur

  1. Lorsque les guerriers du Congo vont à l’ennemi, s’ils rencontrent dans leur marche un lievre, une corneille, ou quelque autre animal timide, c’est, disent-ils, le génie de l’ennemi qui vient les avertir de sa frayeur ; ils le combattent alors avec intrépidité. Mais, s’ils ont