Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/109

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Comme si les vérités devoient bannir les vertus de la terre ; que tout y

    ques, ajoutent-ils, ne regnent que sur ceux qui le veulent ; bien différents en cela des rois, qui regnent sur ceux qui ne le veulent pas.

    On condamna, en Orient, le concile qui avoit consenti à faire brûler Bogomile.

    Quel exemple de modération S. Basile ne donna-t-il pas, dans le quatrieme siecle de l’église, lorsqu’on agitoit la question de la divinité du Saint-Esprit ! question qui causoit alors tant de trouble. Ce saint, dit S. Grégoire de Nazianze, quoiqu’attaché à la vérité du dogme de la divinité du Saint-Esprit, consentit alors qu’on ne donnât point le titre de Dieu à la troisieme personne de la Trinité.

    Si cette condescendance si sage, suivant le sentiment de M. de Tillemont, fut condamnée par quelques faux zélés ; s’ils accuserent S. Basile de trahir la vérité par son silence, cette même condescen-