Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/110

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fût tellement à l’avantage du vice, qu’on ne pût être vertueux sans être

    dance fut approuvée par les hommes les plus célebres et les plus pieux de ce temps-là, entre autres par le grand S. Athanase, que l’on ne soupçonnoit point de manquer de fermeté.

    Ce fait est détaillé dans M. de Tillemont, Vie de S. Basile, art. 63, 64 et 65. Cet auteur ajoute que le concile œcuménique de Constantinople approuva la conduite de S. Basile en l’imitant.

    S. Augustin dit qu’on ne doit ni condamner ni punir celui qui n’a pas de Dieu la même idée que nous, à moins, dit-il, que ce ne fût par haine pour Dieu ; ce qui est impossible. S. Athanase, dans ses épîtres ad solitarios, tome I, p. 855, dit que les persécutions des ariens sont la preuve qu’ils n’ont ni piété ni crainte de Dieu. Le propre de la piété, ajoute-t-il, est de persuader, et non de contraindre ; il faut prendre exemple sur le Sauveur, qui laisse à chacun la liberté de le sui-