Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/117

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pour être vertueux : en effet, si c’est dans le plus grand nombre que réside essentiellement la force, et dans la

    déistes. Balta fut le prince qui fit répandre le plus de sang : pour se purifier de ce crime, il se brûla en grande solennité sur la côte d’Oricha. Il est à remarquer que ce furent les déistes qui firent couler le sang humain. Voyez les lettres du P. Pont, jésuite.

    Les prêtres de Meroé, dans l’Éthiopie, dépêchoient, quand il leur plaisait, un courier au roi pour lui ordonner de mourir. Voyez Diodore.

    Quiconque tue le roi de Sumatra est élu roi. C’est, disent les peuples, par cet assassinat que le ciel déclare ses volontés. Chardin rapporte qu’il a entendu un prédicateur qui, déclarant sur le faste des sophis, disait qu’ils étaient athées à bruler ; qu’il s’étonnoit qu’on les laissât vivre ; et que de tuer un sophi était une action plus agréable à Dieu que de con-