Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/169

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et ses maîtresses, et les gens dont il est entouré, et ses lectures, et enfin le hasard, c’est-à-dire une infinité d’évènements dont notre ignorance ne nous permet pas d’appercevoir l’enchaînement et les causes. Or ce hasard a plus de part qu’on ne pense à notre éducation. C’est lui qui met certains objets sous nos yeux, nous occasionne en conséquence les idées les plus heureuses, et nous conduit quelquefois aux plus grandes découvertes. Ce fut le hasard, pour en donner quelques exemples, qui guida Galilée dans les jardins de Florence lorsque les jardiniers en faisoient jouer les pompes ; ce fut lui qui inspira ces jardiniers, lorsque, ne pouvant élever les eaux au dessus de la hauteur de trente-deux pieds, ils en demanderent la cause à Galilée, et piquerent par cette question l’esprit et la vanité de ce