Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/173

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que les pleurs de Véturie n’aient désarmé Coriolan, n’aient affermi la puissance de Rome prête à succomber sous les efforts des Volsques, n’aient occasionné ce long enchaînement de victoires qui changerent la face du monde ; et que ce ne soit par conséquent aux larmes de cette Véturie que l’Europe doit sa situation présente ? Que de faits pareils ne pourroit-on pas citer[1] ! Gustave, dit M. l’abbé

  1. Dans la minorité de Louis XIV, lorsque ce prince étoit prêt de se retirer en Bourgogne, ce fut, dit S.-Evremont, le conseil de M. de Turenne qui le retint à Paris, et qui sauva la France. Cependant un conseil si important, ajoute cet illustre auteur, fit moins d’honneur à ce général que la défaite de cinq cents cavaliers. Tant il est vrai qu’on attribue difficilement de grands effets à des causes qui paraissent éloignées et petites.