Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/231

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tenue pour le résoudre, on verra que je me suis d’abord rappelé les idées qui m’étoient les plus familieres ; que je les ai comparées entre elles, observé leurs convenances et leurs disconvenances relativement à l’objet de mon examen ; que j’ai ensuite rejeté ces idées ; que je m’en suis rappelé d’autres ; et que j’ai répété ce même procédé jusqu’à ce qu’enfin ma mémoire m’ait présenté les objets de la comparaison desquels devoit résulter la vérité que je cherchois.

Or, comme la marche de l’esprit est toujours la même, ce que je dis sur la maniere de découvrir une vérité doit s’appliquer généralement à toutes les vérités. Je remarquerai seulement à ce sujet que, pour faire une découverte, il faut nécessairement avoir dans la mémoire les objets dont les rapports contiennent cette vérité.